Santé

Cancer du col de l’utérus : symptômes et traitement

Par Jean , le 23 novembre 2021 — 4 minutes de lecture
Cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est le 12e cancer féminin. Il est silencieux. Les symptômes n’apparaissent souvent qu’à un stade avancé, d’où l’intérêt d’un dépistage pour une mise au jour précoce de la maladie. Plus tôt la pathologie est détectée, moins le traitement est lourd, et plus élevées sont les chances de guérison. En quoi consistent alors les traitements pour ce cancer ?

Les symptômes du cancer du col de l’utérus

Ce cancer se traduit par la présence de cellules malades le plus souvent sur la muqueuse qui tapisse le col de l’utérus, cette zone qui sert de jonction entre le vagin et l’utérus. Cette maladie est due au contact prolongé avec le papillomavirus humain ou HPV. Selon l’étendue de la tumeur, l’on distingue 4 stades :

  • Si la tumeur est limitée au col : stade I
  • Si elle touche le vagin et l’utérus : stade II
  • Si la tumeur s’est développée sur les 2/3 du vagin ou de l’utérus : stage III
  • Si la tumeur s’est propagée dans les organes voisins : stade IV.

Cette maladie ne présente pas toujours de signes à ses débuts. Il n’empêche que des saignements peuvent annoncer un cancer du col de l’utérus au stade précoce surtout en dehors des règles et après la ménopause. D’autres symptômes doivent alerter comme des règles beaucoup plus abondantes que d’habitude, des pertes vaginales malodorantes et une douleur pendant les rapports sexuels, mais aussi des maux de bas de dos ou de ventre.

Quels traitements contre le cancer de l’utérus ?

La chirurgie

Elle est surtout préconisée pour les cancers aux stades I et II. Selon la taille de la tumeur, le gynécologue peut recourir à la cryothérapie, à l’électrochirurgie, à la chirurgie au laser ou à la conisation pour enlever la partie malade. La conisation est de loin la technique la plus utilisée pour l’ablation d’une petite tumeur. Si la zone malade est étendue, la trachélectomie — ablation du col de l’utérus — ou l’hystérectomie — ablation de l’utérus — peuvent être envisagées.

La radiothérapie

La radiothérapie est souvent préconisée pour éliminer les cellules cancéreuses restantes après une intervention chirurgicale. Elle peut être externe par la projection de rayons ionisants à travers la peau. Ce traitement consiste en 5 séances consécutives pendant 5 semaines. Dans certains cas, la radiothérapie est interne. L’on parle alors de curiethérapie. Elle consiste à mettre une sonde radioactive au contact de la tumeur.

La chimiothérapie

La chimiothérapie consiste en l’injection de médicaments par voie intraveineuse. Elle s’étend généralement sur 3 à 6 mois, à raison de 4 à 6 séances toutes les 3 semaines. La chimiothérapie est combinée à la radiothérapie dans le cas d’un cancer avec atteinte de l’enveloppe utérine, et les autres stades plus avancés.

La radiothérapie et la chimiothérapie peuvent engendrer quelques effets indésirables qui peuvent persister longtemps après les séances comme des maux de ventre, une cystite, des saignements vaginaux et une faiblesse des défenses immunitaires. Après ces traitements, la patiente bénéficie d’un suivi médical pour atténuer les gênes, mais surtout pour s’assurer de l’absence d’une récidive ou d’un autre cancer.

Le dépistage et le vaccin pour prévenir le cancer du col de l’utérus

Les chiffres du cancer du col de l’utérus en France sont revus à la baisse grâce à un dépistage régulier entre 25 à 65 ans qui permet une détection précoce de la maladie et une guérison presque systématique. 3 000 nouveaux cas sont enregistrés par an. La Haute autorité de santé recommande de réaliser un premier dépistage entre 25 et 29 ans. Un second examen est effectué l’année suivante, puis un troisième trois ans après. Si les résultats sont négatifs, de 30 à 65 ans, le dépistage sera réalisé tous les 5 ans.

Le dépistage consiste en un frottis du col de l’utérus afin de prélever des cellules. Elles seront analysées pour déceler d’éventuelles anomalies. Si les doutes persistent, du tissu utérin est prélevé par biopsie ou conisation puis analysé. Il existe également différents vaccins pour se prémunir d’une infection au HPV. Le Haut Conseil de la santé publique le recommande chez les adolescentes de 11 à 14 ans, éventuellement à 20 ans. Depuis janvier 2021, les garçons dans la même tranche d’âge peuvent aussi s’y soumettre.